Les habitats et espèces d'intérêt communautaire
On retrouve comme principaux habitats :
- Rochers intérieurs, éboulis rocheux, neige ou glace permanente
- Forêts alpines à mélezes et pins cembros
- Pelouses alpines et subalpine
- Tourbières, forêts alluviale, mégaphorbiaies
Les especes d'intérêt communautaire du site de Dormillouse Lavercq :
Nom scientifique |
Nom vernaculaire Damier de la succise La laineuse du Prunellier Petit murin Barbastelle Murin à oreilles échancrées Grand murin Loup gris Buxbomie Ancolie de Bertoloni Sabot de Vénus Stephanopachys substriatus Isabelle Ecaille chinée |
Les enjeux et vulnérabilité
La structuration topographique du site lui confère une grande unité de conditions climatiques dont le gradient principal est l’altitude.
Le site se trouve à la frontière de deux domaines et régions phytogéographiques qui s'interpénètrent - le secteur haut-provençal et le secteur haut alpin - entraînant la disparition de certains groupements (comme la Hêtraie), la persistance de groupements de type oroméditerranéen et un large débordement des formations végétales de type intra-alpin.
Ce site Natura 2000 est très important pour la qualité et la variété de ses zones humides : tourbières en limite d'aire de répartition importante pour les études palynologiques. Il abrite également un certain nombre de forêts subnaturelles intéressantes puisque très riches en biodiversité. Concernant les milieux ouverts, le site présente une surface significative de prairies de fauche de bonne qualité.
La principale menace est constituée par les utilisations de loisir et en particulier par la pénétration des véhicules à moteur dans les espaces naturels sensibles de type zones humides. L'extension naturelle des landes et des forêts peut également constituer à terme un autre péril qu'une utilisation raisonnée des espaces pastoraux par les troupeaux devrait permettre de contrôler.
Les Objectifs du site
La Directive Habitats demande d'assurer le maintien, en bon état de conservation, des habitats de son annexe I et des espèces de son annexe II, tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles ainsi que des particularités régionales et locales.
Les enjeux de conservation de ces habitats d’intérêt communautaire ne sont pas équivalents du fait de caractéristiques spécifiques à certains d’entre eux.
Il faut mentionner en premier lieux les habitats humides et surtout les tourbières à sphaignes qui sont en limite d’aire de répartition et qui renferment des espèces elles-mêmes en limite d’aire. Les saulaies subarctiques présentent le même type d’intérêt. De plus, ces milieux, du fait de la présence d’eau, constituent des zones d’abreuvement et de chasse de nombreux animaux dont certains présentent un grand intérêt patrimonial en particulier parmi les insectes et les chauves souris.
Les forêts du site présentent également un grand intérêt qui va au delà de leur simple qualité d’habitat concerné par la directive. En effet, nous nous trouvons dans un contexte de vieilles forêts comprenant une grande quantité de gros bois, vieillissants, sénescents et morts aussi bien en sapinière qu’en mélézin et cembraie. Ces particularités, finalement assez rares, laissent place à la présence d’espèces caractéristiques d’écosystèmes en équilibre dynamique avec les facteurs du milieu qui sont elles-mêmes très rares en particulier dans les groupes des insectes saproxylophages et des champignons lignivores. Enfin, les spécificités des vieux bois présentant des cavités, des décollements d’écorce et des fissures procurent des abris aux oiseaux cavernicoles et aux chauves souris forestières.
Enfin, les prés de fauches anciens ou encore utilisés présentent une très grande richesse floristique support de la présence de très nombreux insectes dont les papillons de jours sont la manifestation la plus spectaculaire.